vrijdag, oktober 14, 2011

Une belle promenade à travers le XVIIIe siècle français


Fortement recommandé (aussi, et peut-être en particulier, à l'attention du lecteur intéressé mais non-initié): La France des Lumières 1715-1789 de Pierre-Yves Beaurepaire, tome paru dans la Nouvelle histoire de France dirigée par Joël Cornette (cf. amazon). Le volume épais ne radine pas sur les images et conte le dix-huitième siècle français comme une visite guidée d'une exposition rassemblant les pièces-merveilles de toute l'Europe. La Régence, par exemple, s'ouvre avec L'Enseigne de Gersaint de Watteau (acheté par Frédéric le Grand et conservé au Château de Charlottenbourg - on y met littéralement Louis XIV dans le coffre, pour entamer une ère nouvelle) et le Lit de Justice du 12 septembre 1715 cassant (ou contournant) le testament de Louis XIV (tableau conservé à l'hôtel Carnavalet, où l'on voit la foule rouge, bleue et or valser autour de la Saint-Chapelle sur l'Île de la Cité), pour continuer avec le lit de justice de la majorité de Louis XV en 1723, le tableau du retour du cortège de son sacre à Reims en 1722, la Sorbonne en assemblée contre la réception d'Unigenitus... La guerre de Succession d'Autriche (batailles de Fontenoy et de Lawfeld) retrouve les tableaux du château de Versailles (plus ou moins cachés dans les appartements de Louis XV, qu'on ne visite pas lors du tour des Grands Appartements).

Bien sûr, le texte (836 pages) reste une synthèse d'une multitude de dossiers (ex. affaire John Law, problèmes parlementaires) bien plus complexes (ex. toute la politique étrangère de la période de Louis XIV à la mort de Fleury, qui m'intéresse bien sûr le plus, semble passer assez vite, insérant juste un petit passage sur la guerre de succession de Pologne, visant cependant en premier lieu les conséquences lotharingiennes). Le visuel (des détails de tableaux judicieusement choisis occupant la première page d'un chapitre) ou encore la citation réclament un espace considérable (allant peut-être jusqu'à la moitié ?). 

Cependant, l'ensemble est assez riche pour reprendre les tendances majeures et mettre en avant les contrastes dans cette période relativement homogène (Louis XV/Louis XVI). Un point de repère idéal à côté des manuels connus (comme celui d'Olivier Chaline ou de Lucien Bély.

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